Le rolling forecast : un outil clé pour piloter sa performance financière en période d’incertitude

En période de crise financière et de marchés instables, les traditionnels exercices de prévision deviennent difficiles pour les entreprises. Les équipes financières recherchent des méthodes de comptabilité et de gestion plus agiles pour créer des budgets adéquats sans surprise. Le rolling forecast représente une démarche prometteuse.

Qu’est-ce que le rolling forecast ?

Le terme « rolling forecast » se traduit littéralement par « prévision glissante ». Il s’agit d’un processus de gestion qui consiste à réviser de manière continue les prévisions financières de l’entreprise sur une période donnée, en prenant en compte les résultats réels obtenus.

A lire en complément : Meilleur MLM: critères de sélection et entreprises en tête de liste

Concrètement, la durée couverte par le plan prévisionnel reste la même (généralement de 12 à 24 mois), mais celui-ci se décale progressivement. Lorsqu’un mois ou un trimestre se termine, les prévisions du mois ou du trimestre le plus ancien sont remplacées par les résultats réels. De nouvelles prévisions sont faites pour le mois ou le trimestre le plus récent.

Cette approche séduit de nombreuses entreprises, car elle permet de remplacer avantageusement la pratique du budget prévisionnel fixe traditionnel. Cette méthode plus souple peut être adaptée en permanence à la réalité. Vous pouvez en discuter avec les chargés de clientèle de votre compte pro HeroPay.

A lire également : Calcul du taux de prélèvement à la source 2024 : méthodologie et critères

Quels avantages pour l’entreprise ?

La mise en place d’un rolling forecast apporte plusieurs bénéfices importants pour le pilotage de la performance financière d’une organisation. En intégrant régulièrement les résultats réels, le rolling forecast permet de remettre en question les budgets prévisionnels initiaux. Il aide aussi à ajuster au plus près les besoins de chaque pôle de l’entreprise.

Grâce aux mises à jour continues, la direction financière dispose à tout moment d’une vision actualisée : 

  • de la situation de l’entreprise ;
  • de ses écarts par rapport aux objectifs ;
  • de ses besoins de trésorerie.

La connaissance fine de la performance réelle donne aux décideurs les éléments pour allouer au bon endroit les ressources financières à disposition. Les actionnaires et les investisseurs reçoivent régulièrement une analyse précise de la santé financière de l’organisation pour appuyer leurs décisions.

Les étapes clés de sa mise en place

Bien que séduisante, la mise en œuvre d’un rolling forecast nécessite quelques prérequis pour en tirer tous les bénéfices. Le processus doit s’appuyer sur des facteurs quantitatifs (volumes, prix, coûts variables, cours des matières premières…) plutôt que sur des résultats globaux. 

Ces paramètres dépendent du secteur d’activité et du rythme des variations possibles. Un consensus se dégage autour d’un horizon de 12 à 24 mois actualisé tous les mois ou trimestres. Les cibles financières et opérationnelles doivent rester fixées sur l’année pour ne pas affaiblir la motivation des équipes.

Analyse des écarts et amélioration continue

Une fois le rolling forecast mis en place, il est essentiel d’analyser régulièrement les écarts constatés entre prévisions et réalisations. Cette démarche permet d’affiner le processus et d’en tirer le maximum de bénéfices.

À chaque mise à jour du rolling forecast, un reporting détaillé des écarts pour la période écoulée doit être réalisé. Il s’agit d’analyser précisément les raisons pour lesquelles les prévisions diffèrent des résultats réels.

Ce reporting permet d’identifier les principaux facteurs de variation imprévus et d’évaluer la pertinence des hypothèses retenues initialement. Il donne également des enseignements sur la qualité des estimations effectuées secteur par secteur ou fonction par fonction.

Les résultats du reporting sont ensuite discutés lors de réunions participatives réunissant l’ensemble des acteurs concernés par le processus : direction financière, contrôleurs de gestion, directions opérationnelles.

ARTICLES LIÉS